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La Clef du Bonheur sur L'Est Républicain

Découvrez ci-dessous l’article de L’est Républicain sur le marché de l’immobilier et l’expertise de notre responsable d’agence Christophe PARA !

 

 

 Immobilier : pourquoi ça coince encore dans le nord Franche-Comté

Ianis MISCHI- 09/11/2023

Temps de lecture: 4min

 

 

Avec la hausse des taux d’intérêt bancaires, les acheteurs sont moins nombreux et les vendeurs peu enclins à baisser leurs prix. Les deux côtés font le dos rond pendant que les professionnels du secteur cherchent des solutions. État des lieux dans l’Aire urbaine.

 

L’année 2023 n’est pas catastrophique pour le secteur de l’immobilier dans le nord Franche-Comté. Mais elle est loin d’être bonne. La faute en grande partie à des taux d’emprunt bancaires multipliés par quatre en moins de deux ans et des conditions d’octroi des prêts.

« Pour les acheteurs, cela se traduit le plus souvent par des reports de projet. » Achille Nobilliaux, consultant immobilier à Montbéliard pour Efficity, observe plusieurs cas de figure : « Soit ils mettent leur projet en pause et attendent une possible baisse des taux, soit ils revoient leurs exigences de surface, distance ou d’équipements. »

 

L’audit énergétique change la donne pour les bricoleurs

Les prix de l’énergie constituent également un frein. Christophe Para, directeur de l’agence la Clef du bonheur à Montbéliard, constate que « dans certaines copropriétés, les charges ont triplé en un peu plus d’un an… L’audit énergétique, obligatoire pour les logements classés F ou G , donne une indication du montant des travaux à effectuer pour changer de classe. Les banques sont également sensibles à ces données. »

 

C’est sur ce dernier point qu’un des derniers leviers pour les acquéreurs s’est cassé. « Avant, on pouvait acheter une petite maison à refaire pour 120 000 € et un budget de 30 000 € de matériaux pour bricoler, poser soi-même des plaques de plâtres et de l’isolant », explique Stéphane Cordani, directeur de Square Habitat nord Franche-Comté. « Maintenant, avec l’audit, ces mêmes travaux sont directement estimés à 70 ou 80 000 € et pris en compte dans le dossier pour un prêt. Et ça ne passe plus. »

 

« Comment expliquer que votre maison vaut 170 000 € en 2023 alors que le voisin a vendu la même à 200 000 € en 2021 ? »

Du côté des vendeurs, ça n’est pas mieux. Stéphane Cordani illustre la situation : « Dans un pavillon, votre voisin a vendu sa maison 200 000 € il y a deux ans. Vous mettez en vente la vôtre en 2023 et on vous l’estime à 160 ou 170 000 €, car les prix ont un peu baissé et celle de votre voisin avait été surévaluée. Cela a pour effet de freiner les vendeurs qui retirent leurs biens de la vente. »

Achille Nobilliaux complète : « Les vendeurs sont frustrés de ne pas retrouver les prix d’il y a un an ou deux. » Les agences immobilières sont en forte concurrence. Certaines n’hésitent pas à prendre des mandats à des prix « flatteurs » pour les vendeurs mais trop élevés pour les acheteurs. Ce qui immobilise un peu plus le marché.

 

La solution ? « Baisser les prix de vente et assouplir les conditions pour les prêts »

La solution pour sortir de cette impasse ? Selon Christophe Para, « il faudrait que les vendeurs s’adaptent un peu plus au prix du marché, pour avancer sur leurs projets. » Pour Stéphane Cordani, « il faut sans doute s’habituer à taux de 4 et 5 % pour encore un moment. Les solutions peuvent venir de plus haut avec par exemple un assouplissement des conditions d’octroi des prêts. Un apport important est demandé alors que par le passé, de nombreux dossiers englobaient les frais de notaire. Peut-être pourrait-on limiter l’apport aux simples frais de notaire. »

 

« On a de plus en plus d’investisseurs qui achètent sans emprunter »

En attendant un déblocage dans ce secteur, les appartements de plus petite taille, eux, ne sont pas impactés. Le développement des universités du nord Franche-Comté et l’accroissement des apprenants donnent de l’air au secteur. « On a même de plus en plus d’investisseurs qui achètent sans emprunter. À Montbéliard, on dispose d’un bon rapport locatif », rappelle le directeur de l’agence la Clef du Bonheur. « Entre 2022 et 2023, notre chiffre d’affaires a baissé avec l’évolution globale des prix mais notre activité est la même. On a vendu autant d’appartements les deux années. »

 

Un grand merci à Ianis MISCHI et à toute l’équipe de L’Est Républicain pour cet article ! Au plaisir !

 

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